Sur proposition du Parlement européen, les voitures thermiques devraient disparaître de la circulation dès 2035.
En effet, la vente de ce type de véhicule ne sera plus possible à partir de cette date. Le but de cette mesure ? Réduire les émissions mondiales de CO2 puis atteindre la sobriété énergétique, en privilégiant des systèmes peu polluants, comme les véhicules électriques.
Dans ce contexte, la question que beaucoup d’automobilistes se posent est la suivante : est-ce que cela vaut encore le coup d’acheter un véhicule roulant à l’essence ou au diesel ?
Alors, faut-il encore acheter une voiture thermique ? Dans cet article, nous faisons le point sur la situation.
Quid du système thermique ?
Les voitures à moteur thermique sont les plus répandues en France et dans le monde. Il s’agit des véhicules qui roulent à l’essence (SP95, SP98), au diesel, au GPL et à l’éthanol (E85).
Si les voitures thermiques dominent largement sur le marché de l’automobile depuis plusieurs décennies, elles possèdent toutefois des inconvénients…mais conservent également de nombreux avantages.
Voiture thermique : les avantages
Essence, diesel ou encore GPL, quel que soit le carburant que l’on utilise, il reste très facile de faire le plein. Et ce, où que l’on se trouve. Des stations-essence sont présentes partout sur le territoire national, dans les grandes villes comme en milieu rural.
Actuellement, en optant pour une voiture thermique, les automobilistes ont le choix parmi une offre pléthorique de marques, de modèles et d’options.
Les gammes de prix sont également très larges, permettant à l’ensemble de la population d’acquérir un véhicule neuf ou d’occasion, peu importe le budget auto.
Enfin, malgré d’importantes évolutions concernant les voitures électriques, celles-ci disposent d’une plus faible autonomie que les véhicules thermiques.
Par conséquent, pour les gros rouleurs, ceux qui font beaucoup d’autoroute et parcourent de grandes distances au quotidien, disposer d’une voiture thermique demeure plus avantageux.
Quels inconvénients ?
Le principal problème avec les voitures thermiques réside dans leurs émissions de gaz à effet de serre. Dans le domaine du transport, les voitures à moteur thermique représentent en effet l’une des sources majeures de pollution.
Tant et si bien que ces véhicules font l’objet de restrictions de circulation dans les zones dites « à faible émission ». Toutefois, des efforts sont faits pour réduire les émissions de CO2 des véhicules traditionnels.
Par exemple, sur les moteurs diesel, la vanne EGR fait baisser le volume d’émissions polluantes. Les filtres à particules sont d’autres dispositifs qui permettent de rouler au thermique sans trop polluer.
Par ailleurs, les moteurs thermiques sont bruyants. Facteurs de pollution sonore, ils réduisent le bien-être de la population, notamment dans les grandes villes.
En outre, l’entretien d’une voiture thermique reste coûteux. Les carburants encrassent les moteurs et réduisent leur durée de vie. De manière générale, les frais sont souvent élevés pour les révisions, remplacements de pièces et réparations.
Enfin, avec la fin des ventes de voitures à moteur thermique prévue en 2035, la revente devrait devenir de plus en plus compliquée.
À noter, cependant, que l’interdiction concerne surtout les véhicules neufs. De plus, l’interdiction s’applique seulement aux ventes. Aussi devrait-on pouvoir continuer à rouler avec son ancien véhicule après 2035.
Faut-il vraiment passer à l’électrique ?
Dans un contexte où les voitures thermiques deviennent indésirables, faut-il absolument passer à l’électrique ?
C’est en tout cas ce que souhaite le gouvernement français qui, après avoir incité la population à acheter des voitures diesel, incite désormais à privilégier les véhicules électriques.
Force est de reconnaître que ces véhicules nouvelle génération qui roulent sans carburant représentent de multiples avantages.
Les voitures électriques : des véhicules bons pour le budget auto, l’environnement et la santé de tous
L’entretien des voitures électriques est nettement moins coûteux que sur les véhicules thermiques traditionnels.
Comme aucun carburant n’est utilisé, les moteurs ne s’encrassent pas. Comme ils n’ont pas besoin de lubrification, on peut oublier la vidange d’huile moteur.
Le système d’embrayage, les bougies et le carburateur sont d’autres éléments qui coûtent cher à l’entretien sur les voitures thermiques, mais pas sur les véhicules électriques.
En moyenne, on estime que le coût d’entretien est réduit de plus de 30% sur une voiture électrique par rapport à un véhicule thermique.
Grâce aux moteurs silencieux, l’électrique améliore le confort dans les villes. Il améliore surtout la vie en général, car il n’émet que très peu de pollution dans l’atmosphère.
En généralisant le recours aux voitures électriques, on espère lutter contre le réchauffement climatique, préserver la planète et ses ressources. On agit également pour la santé des individus.
Si les constructeurs automobiles peuvent encore progresser quant à l’autonomie des véhicules électriques, ils disposent toutefois de performances suffisantes pour rouler en ville.
Les bornes de recharge sont, par ailleurs, de plus en plus nombreuses. On en trouve dorénavant sur les parkings de la plupart des centres commerciaux, dans les villes, sur les aires d’autoroute, dans les espaces de stationnement des copropriétés…
Les particuliers qui le souhaitent peuvent même faire installer leur propre borne de recharge électrique à domicile.
Quels sont les désagréments à prévoir ?
Si l’électrique coûte peu cher à l’entretien, l’investissement de départ peut, lui, être conséquent.
Pour des citadines neuves comme la Renault Zoé ou la e-208 de Peugeot, il faut compter plus de 30 000€. Pour des modèles haut de gamme comme ceux de la marque Tesla, le budget dépasse facilement 130 000€.
Ce prix peut toutefois être revu légèrement à la baisse grâce aux aides proposées par l’État, comme le bonus écologique.
Bien que des progrès aient été faits, il faut savoir que l’autonomie des véhicules électriques reste limitée par rapport aux voitures thermiques.
Rouler à l’électrique est avantageux en ville et sur de courtes distances, mais pour faire de longs trajets à grande vitesse, les performances demeurent encore trop faibles.
Malgré l’argument qui consiste à prôner la non-pollution de l’électrique, il faut aussi savoir que, en réalité, les batteries au lithium sont facteurs de pollution.
D’autant que leur recyclage continue de poser question. Par ailleurs, ces batteries impactent lourdement le budget auto lorsqu’elles doivent être remplacées.
Enfin, l’entretien d’une voiture électrique nécessite de faire appel à un garagiste formé et habilité. Avant d’acheter, on se renseigne donc sur la présence de mécanicien qualifié près de chez soi 😉
Conclusion
Pour répondre à notre question de départ sur l’intérêt ou non d’acheter une voiture thermique, à l’heure actuelle, tout dépend de ce que l’on en fait.
Il faut bien étudier ses besoins car, malgré leur pollution, les véhicules thermiques demeurent d’excellentes solutions pour parcourir de grandes distances sans désagréments et pour devenir propriétaire d’une voiture à moindre coût.
Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, l’électrique ne possède pas que des avantages. Le recyclage des batteries n’est pas encore au point ; l’autonomie des voitures électriques n’est pas encore au top.
La disparition des voitures thermique au profit de l’électrique impliquerait également un déficit important pour l’économie des États.
En conséquence, le passage au tout-électrique n’est pas pour demain. En attendant, dans le doute, l’achat d’une voiture hybride peut constituer un compromis intéressant.
