Depuis quelques années, les choses évoluent très vite en matière d’automobile. État des lieux des ventes, modèles en vogue, progrès de l’électrique, aides à la transition écologique… On fait le point sur les tendances 2024 de l’auto mobilité.
En 2024 comme en 2023, les véhicules d’occasion sont ceux qui se vendent le mieux
Malgré une baisse significative des ventes de voitures d’occasion au début de l’année 2023 par rapport à 2022, le marché de la seconde main se porte plutôt bien.
L’agence AAA Data, spécialisée dans les statistiques automobiles, a dénombré plus de 420 000 ventes de véhicules d’occasion sur le premier trimestre 2023, contre 132 000 ventes de voitures neuves.
Il faut dire que l’achat d’une voiture d’occasion représente des avantages notables. Bien que les prix aient fortement augmenté, une voiture d’occasion demeure toujours moins chère qu’un véhicule neuf.
En outre, acheter d’occasion contribue à un comportement plus écoresponsable, dans la mesure où les automobilistes réutilisent des voitures déjà construites, pouvant avoir une seconde vie.
Des reprises cash, une nouveauté pour inciter à vendre aux professionnels
Avant, on pouvait faire reprendre son véhicule en garage ou en concession, sous condition d’acheter une voiture neuve. Désormais, les propriétaires de voitures peuvent profiter d’offres de reprise sans être obligé d’acheter.
C’est ce qu’on appelle la « reprise cash ».
Tout le monde peut y gagner. Les professionnels améliorent ainsi leurs capacités à approvisionner le marché de l’occasion. Pour les particuliers qui souhaitent vendre leur véhicule, ils ont la possibilité de s’en débarrasser sans s’embêter à passer par une vente entre particuliers.
Et pour les automobilistes en quête d’une voiture d’occasion, ils reçoivent la garantie de véhicules parfaitement contrôlés par des experts, en bon état. Les risques d’escroquerie sont moindres quand on passe par un professionnel pour acquérir une voiture d’occasion.
Le boom des voitures à éthanol
En 2021, on comptabilisait 30 000 boîtiers éthanol installés dans les voitures des particuliers.
En 2022, le nombre a augmenté. 85 000 boîtiers ont ainsi été mis en place. Pour 2023, la tendance devrait perdurer. D’autant que la flambée des prix des carburants traditionnels ne semble pas près de s’arrêter.
En moyenne, l’essence et le diesel coûtent entre 1,60 et 2 euros le litre, alors que le Superéthanol 85 est vendu à peine plus d’1 euro par litre.
D’ailleurs, pour inciter les particuliers à adopter une conduite plus écologique, certaines régions proposent des aides financières qui permettent aux particuliers de réduire le coût d’installation d’un boîtier éthanol.
L’Île-de-France, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Hauts-de-France font partie des territoires où les habitants peuvent demander une aide pour passer à l’éthanol. Aussi observe-t-on, dans ces régions, une forte hausse du dispositif.
Par exemple, en région PACA, on constate une hausse de 650 % des boîtiers éthanol entre 2021 et 2022.
Certaines régions ne proposant aucune aide voient, elles aussi, le nombre d’installations de boîtiers éthanol augmenter considérablement. Par exemple, en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, plus de 5 000 boîtiers ont été installés en 2022.
L’électrique séduit de plus en plus en 2024
Depuis quelques années, les Français semblent de plus en plus enclins à passer à l’électrique. Il faut dire que tout est fait pour les inciter à abandonner le thermique.
Un bonus écologique est prévu pour l’achat de véhicule électrique ; son montant peut grimper jusqu’à 7 000 euros. Il y a également la prime à la conversion, qui permet de financer une voiture électrique jusqu’à 6 000 euros.
Un microcrédit véhicules propres a par ailleurs été mis en place. Il est destiné aux ménages modestes, afin de leur faciliter l’accès à l’électrique.
Alors que les automobilistes qui souhaitent rouler à l’électrique sont encouragés, ceux qui acquièrent des véhicules polluants sont sanctionnés. Un malus écologique s’applique en effet à partir de 123 grammes de CO2 rejetés par kilomètre.
Ce malus augmente au fur et à mesure que le volume de CO2 émis par les voitures augmente.
Incontestablement, le gouvernement met tout en œuvre pour accélérer la transition écologique dans le secteur automobile. Et c’est une excellente chose, surtout s’il veut atteindre son but de généraliser l’utilisation des voitures électriques à partir de 2035.
Faisons maintenant un point sur les chiffres, car ils confirment la tendance de la généralisation de l’électrique.
Bien que l’électrique ne représente qu’une faible part de l’ensemble du parc automobile français – autour de 1 % en cumulant 100 % électrique et hybride -, les ventes grimpent année après année.
En 2022, près de 13 % des voitures achetées étaient 100 % électriques, et 28 % étaient des hybrides. Sur le mois de janvier 2023, les consommateurs ont davantage acheté des voitures électriques que des véhicules roulant au diesel.
Cette progression s’explique par les aides proposées pour l’achat de véhicules électriques et hybrides, mais également par le changement des mentalités et le développement des bornes de recharge dans l’espace public.
Il est important de noter que, depuis 2020, les voitures électriques se vendent mieux que les hybrides rechargeables.
Le covoiturage, une pratique écologique
Autre tendance qui se développe depuis plusieurs années : le covoiturage. La pratique est à la fois économique et écologique. Désormais, les Français covoiturent avec leurs amis, leurs collègues, ou des inconnus, en passant par des plateformes spécialisées.
Là encore, le gouvernement souhaite œuvrer en faveur de cette pratique. En 2023, il a donc mis en place une prime de 100 euros pour les conducteurs se lançant dans le covoiturage.
Certaines conditions encadrent l’attribution de cette prime (distances, utilisation d’un opérateur de covoiturage éligible, etc.), mais dans l’ensemble, le dispositif est efficace.
Entre janvier et avril 2023, ce sont plus de 2 millions de trajets covoiturés qui ont été comptabilisés.
Tendances auto : Quelles sont les voitures qui plaisent en 2024 ?
Entre janvier et avril 2023, les constructeurs automobiles français ont tiré leur épingle du jeu dans l’Hexagone. Peugeot, Renault et Citroën ont réalisé de très nombreuses ventes.
Chez Peugeot, la 208, ainsi que les familiales 2008 et 3008 comptent parmi les modèles les plus vendus au cours du premier trimestre 2023.
La Citroën C3, la Renault Clio et le Captur sont également très plébiscités par les automobilistes français. Plus accessibles, les Dacia Spring et Dacia Duster sont aussi des voitures tendances en 2024.